Marcus Antonius Gordianus Pius - Gordien III de Rome, 220244 (aged 24 years)

Name
Marcus Antonius Gordianus Pius - Gordien III /de Rome/
Given names
Marcus Antonius Gordianus Pius - Gordien III
Surname prefix
de
Surname
Rome
Birth
about 220 41
Profession
empereur
Birth of a daughter
about 235 (aged 15 years)
Birth of a daughter
242 (aged 22 years)
Birth of a daughter
243 (aged 23 years)
Death
about 244 (aged 24 years)
Caste
empereur
Family with parents
father
mother
elder brother
22 years
himself
Family with Furia Sabina Tranquillina de Rome
himself
partner
daughter
-6 years
daughter
9 years
daughter
Shared note

Issue d'une famille sénatoriale provenant d'Asie Mineure, il est le neveu de Gordien II et le petit-fils de Gordien I er, tous deux acclamés empereurs en 238 à la suite d'une révolte fiscale en Afrique proconsulaire. Après l'écrasement de cette révolte à Carthage par le légat de Numidie, ce sont deux sénateurs, Maxime Pupien et Balbin, qui succèdent à ces derniers à Rome pour faire face à Maximin I er le Thrace qui commence à faire mouvement vers l'Italie depuis le Danube avec ses troupes d'élite. Mais le peuple à Rome demande que Gordien III leur soit adjoint, ce dernier est donc fait César par les deux empereurs le 22 avril. Aussi, lorsque dans l'été 238, les prétorienséliminent Pupien et Balbin, ils font reconnaître Gordien comme empereur. La date exacte de proclamation est l'objet de plusieurs propositions : 29 juillet, le 6 ou 7 juin comme seul Auguste pour Xavier Loriot1, avant le 27 mai selon une inscription syrienne étudiée par M. Sartre. La date traditionnellement retenue est cependant le 29 juillet.
Dans un premier temps, Gordien III règne sous la direction de sa parenté et de sénateurs proches, notamment du fait de son jeune âge (il a 13 ans en 238). La première année de son règne est très mal connue, mais on sait qu'il fait damner la mémoire de Pupien et Balbin. En 240, après avoir licencié la Legio III Augusta qui avait maté la révolte de ses parents à Carthage, il fait face à une nouvelle révolte en Afrique, celle du proconsul Sabinien. La dissolution d'une des dernières légions africaines, ajoutée aux risques d'attaques de nomades du sud, furent les deux ingrédients déterminants de cette usurpation.
Toujours préoccupé par la situation danubienne puisque la Mésie inférieure a été envahie par les Goths, il conclut un traité assez inégal avec ces derniers, en l'échange d'un hommage annuel et de la reddition par Rome de prisonniers.
En 241, il tombe sous la coupe de Timésithée dont il épouse la fille Furia Sabinia Tranquillina. De rang équestre et ancien gouverneur, Timésithée devint ainsi préfet du prétoire. Il tente vainement de calmer l'agitation populaire à Rome, mais l'inflation due aux dévaluations monétaires ne cesse d'engendrer de lourds problèmes économiques et fiscaux.
En Orient, le souverain sassanide Sapor I er envahit la province de Mésopotamie et s'attaque à la Syrie. En réponse, Gordien ouvre les portes du temple de Janus et organise une immense expédition pour le contrer. En passant près du Danube, l'expédition rétablit l'ordre sur la frontière. Il repousse dans un premier temps les Perses, notamment à la bataille de Rhesaina, qui permet à Timesithée de récupérer Carrhes, Hatra, et Nisibis. Gordien nomme alors deux nouveaux préfets du prétoire : Gaius Julius Priscus (en) et le futur Philippe l'Arabe. En février 244, les Perses mènent une immense contre-offensive contre l'armée romaine, stoppée à Ctésiphon. Les deux forces se rencontrent à Misiche, aujourd'hui Al-Anbar près de Falludja. Gordien est mortellement blessé pendant la bataille, décède peu après, et une grande partie de l'armée romaine est anéantie ou capturée.
On a longtemps cru qu'il avait été assassiné à la suite de cette défaite par son préfet du prétoirePhilippe, son successeur contraint par Sapor I er de payer la rançon des prisonniers. Toujours est-il que Philippe lui voue un mausolée pour montrer sa fidélité, avant de lui faire conférer l'apothéose.